(journal de mes sensations)

mercredi 15 août 2012

Figure de style balnéaire.

Me revient en tête cette démarche désarticulée que l'on a sur les plages de galets. Les seules plages qu'ils nous arrivaient de fréquenter, sur l'insistance de J. qui de temps en temps, en avait assez des rochers. Les quelques plages de sables dans le coin sont infréquentables...
Je préfère aussi les galets au sable, qui s'insinue partout... Cependant, le trajet de la serviette jusqu'à l'eau, s'avère toujours un supplice... Les galets de taille, de forme et de position imprévisibles, font l'effet d'un massage kiatsu de la plante des pieds et, confère au corps une démarche hésitante et dégingandée. Un peu à l'image de ces jouets en bois à l'effigie d'un chien, d'une vache ou d'une girafe, qui se disloquent lorsque l'on presse sous le socle. Impossible de ne pas, au moins une fois par trajet, se retrouver à quatre pattes, en perte d'équilibre et tomber au ralenti sur les fesses, sous l'effet d'une douleur insupportable que génère un galet qui appuie tout à coup sur un point terriblement sensible. Qui selon les principes de la médecine chinoise est lié aux intestins, au foie, au sexe, etc. Exercice balnéaire de style corporel, commun à tous ceux qui n'ont pas prévu de se chausser de ces sandales en plastique bien pratiques. Rares sont les blessures, il faut bien le dire, et s'il y en a, elles sont toujours anodines, sauf peut-être celle du "tour de reins" pour avoir, touché trop précisément par un de ces galets insinueux révélant un noeud du corps, réalisé une figure particulièrement improbable... 
Sans omettre celles causées à l'amour propre...


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