(journal de mes sensations)

lundi 20 août 2012

Canicule, faux problème, vrai prétexte.

Quelle chaleur ! À Paris, trente-huit degrés, c'est trop, d'autant plus qu'il n'y ait pas de vent, pas même un petit courant d'air pour rendre les terrasses de café, agréables. Du reste, même légèrement vêtues, les femmes hésitent à sortir... Dehors ce n'est pas terrible, mais dedans, ce n'est pas mieux. Chez moi, la température frôle les trente-trois degrés. Rideaux tirés, fenêtres fermées, je vis nu, bougeant le moins possible. Une douche froide de temps en temps pour faire baisser ma température, des bouteilles d'eau dans le frigo, des fruits... La nuit, la température ne baisse guère et je regrette ma campagne où la verdure exubérante alentour, à ce pouvoir appréciable de rafraîchir les soirées et les nuits...
Au bureau, il y a la climatisation, mais il y a les autres, les collègues ! C'est étonnant de constater comme chacun perçoit différemment la température. Il y en a pour trouver qu'il fait trop froid, d'autres, qu'il fait trop chaud. Aucun ne dira : pardonnez-moi, j'ai un peu froid, pourrait-on... ou j'ai chaud ! Non, son ressenti est forcément la réalité de tous, ce qui l’autorise à, arrêter la clim, modifier le thermostat... sans en référer aux autres ! 
Six heures, ce matin, une collègue, réputée pour ses perpétuelles lamentations à propos de la température ici, entre et annonce à tout va, comme à chacune de ses arrivées, comme d'autres disent bonjour : "Pfff... quelle chaleur encore ici" ! Bien que partisan du plus froid que plus chaud (on peut se protéger du froid) ce n'était pas mon ressenti. Je jette donc un œil sur la température dans la pièce : 23° Celsius ! Ça reste convenable, compte tenu de la canicule. Je ne cherche pas à polémiquer avec elle, ayant dépassé l'âge de la ménopause, je crois que son réel problème, c'est le travail ! Au bord de la mer, assise sur un fauteuil pliant en toile rayé (c'est son style... mais avec quelqu'un pour l'aider à en sortir) et un chapeau à fleurs, posée sur la tête, je me demande à partir de quelle température, elle se plaindrait. 
Je crois même que je peux dire, sans risque de passer pour un pessimiste, que s'il était annoncé que la maison nous offre les cinq jours suivants, personne ne renâclerait en prétextant qu'il fait trop chaud ou trop froid... Conclusion, la canicule et plus généralement la température, n'est qu'un prétexte ; c'est le travail, le problème ! 
Encore que, il y en a pour qui tout est sujet à maugréer, ou plutôt, pour qui se plaindre est devenue la respiration de leurs insatisfactions, l'expression de leurs aigreurs, eux-mêmes finalement. 

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