(journal de mes sensations)

mercredi 10 août 2011

Hereafter

Il m'arrive parfois, non souvent, d'être à peine là, d'être dans une attente sans limites. Ni là ni ailleurs, atteignant presque, l'oubli de soi !
Bien que tirant de cela un grand calme intérieur, ce comportement que je ne contrôle pas vraiment, me fait peur. Suis-je fainéant ou atteint d'une puissante neurasthénie ? Je me figure être un végétal, une plante, un arbre. Témoin du temps qui passe, qui lasse.
Plus encore ces derniers jours, tout m’ennuie, jusqu'à ma libido qui me fiche une paix tombale, même ces quelques jours au bord de là méditerranée avec ces shows d'artifesses, ces expositions vivantes de seins et toute cette lubricité étalée sur la peau... rien ! Le calme et l'encéphalo plat !  Toutes velléités d'as-à-seins, de sérial-fesseur, de pourfendeur, d'admi-mateur, oubliées comme n'ayant jamais existé.
Sans doute la contre partie de l'accumulation des mauvais coups, des déceptions, de l'amère constatation d'une trop généreuse bêtise...
J'erre de drame en catastrophe. À peine rentré, il m'a fallu fuir mon immeuble, pas d'eau pas d'électricité... Les pompiers ont débarqué, tout coupé, tout cassé...
Déjà que je me sentais peu disposé à sortir, mais là, pas lavé tout collant... je me faisais l'effet d'un vieux qui se néglige et s'isole par ou de - selon l'humeur ou la lucidité - la puanteur animale.
Quels crimes ai-je donc pu commettre dans une éventuelle vie antérieure, pour qu'une telle Némésis s'acharne ainsi.
Je me sens condamné à l'indigence matérielle et sociale, mis au rebut de la société civile et morale, des hommes et surtout, des femmes... Même le sort m'épargne ce grand incendie libérateur, détruisant tous mes riens et, m'inflige un châtiment mesquin d’exil comme pour bien me faire sentir où se trouve ma place... À l'ombre !
Comment supporterai-je sans cette sensation étrange d'être au-delà de tout, de n'être qu'abstraction ?

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