(journal de mes sensations)

dimanche 7 août 2011

Cas de manque

Plus que beaucoup, je connais le goût d'aigreur qu'ont les départs dans la rancœur, le souffle assourdissant d'une porte claquée violemment. Ce pas décidé qui éloigne du drame en lui arrachant une sourde et profonde douleur.
Ce doute qui toujours suit, cette haie de ronces qu'il faut franchir pour n'avoir peut-être pas tout tenté, pour n'avoir peut-être pas tout accepté... 
Mais comment ne pas parfois s'abandonner à la nécessité d’exister ? 
Seul, tout est si difficile, peut-on se croire ? 
Que la raison semble inutile une fois sur la ligne, que le cœur s'avère essentiel... 
À chaque attaque, à chaque faiblesse, je sonde ce vide, cette place restée libre, en quête d'un signe.
Remontent alors des manques d'une si violente présence que je saisis ce que c'est que d'être presque anéanti, de n'être plus qu'à moitié en vie. 
Une moitié de vie qui manque d'éclats de rousseur, affamée de la douceur poudrée d'une peau le matin. De ces étoiles sombres et subtiles qui n'apparaissent qu'au levé du soleil. De cette moiteur fleurie de naissance du monde, arôme tout en rousseur, qui détient le pouvoir d'effacer de la peau, de l'âme et du regard, ces marques du temps qui vous estompent. 
Drame rendant cruel le manque de cette présence nonchalante qui s'abandonnait sans jamais s'oublier. Imprenable tour d'ego qui toujours exaltait le mien et parfois même le sublimait. Et de ces rares murmures qui comme une seconde vie subitement insufflée vous transformaient de piéton en coureur de nuages.
Il manque des éclats de rousseur tout en douceur, des mots qui chassent la peur, à ma vie d'ennui, à mes drames de cœur.

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