(journal de mes sensations)

mardi 16 août 2011

Double peine

Glané au cours de mes lectures, quelques lignes de Cioran, pour justifier (pourquoi ?) l’existence de ces mots que j’aligne ici, parfois sans pudeur, trop souvent avec prétention.
"Combien de déceptions conduisent à l'amertume ? Une ou dix mille, suivant le sujet.
Toute déception qu'on étouffe, escamote ou combat, alimente secrètement l'insatiable amertume. Il n'est que la déception reconnue, proclamée, qui ne devienne pas source d'aigreur. Mais dès qu'on veut être "noble", "décent", on sauve les apparences mais on s'abîme en profondeur."
Si mes envolées se font rares, c'est par manque de Ciel ! Ou, peut-être, pour ne plus y croire ?
C'est donc une double peine. Ma créativité en rade et l'amertume qui gagne ! 
En revanche, j’accède à ma réalité, à ma médiocrité. Peut-être vais-je enfin m'accorder l’indécence d'être tel que je suis, d'étaler mes impatiences, mes obsessions... de m'exhiber laid et me fiche de ce que pensent les prompts à juger, les guindés de certitudes. Plus rien ne m'oblige !

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