(journal de mes sensations)

vendredi 24 septembre 2010

À Circé, l'enchanteresse



Aimer, c'est prendre des risques, s'exposer, devenir vulnérable. Si de l'amour, naît la douleur, faut-il pour autant s'en affranchir ? La crainte de la trahison, du mensonge... la peur du chagrin, de la disparition, devraient-ils m'empêcher de me passionner pour cette féminité dont l'intimité sensuelle éveille chez moi tout à la fois la plus noble et la plus outrancière des lubricités ? Pire encore, me priver de l'expression qu'ont ses yeux lorsqu'ils acceptent que les miens plongent en eux ? Ses mots tendres et drôles, ses attitudes, sa nature ? Son esprit ? De l'éternelle découverte de son âme ? Cette peau blanche, constellée, adorée, sera toujours plus vite oubliée que cet esprit souple et tendre, admiré ! Un corps se remplace, une intelligence, une attitude, tous ces petits détails qui vous marquent ne pourront jamais être effacés. Et quelle hérésie d'ailleurs que d'imaginer pouvoir le faire !
S'affectionner à un être, c'est dépendre de lui, s'inquiéter pour lui, souffrir à cause de lui. Je ne suis pas de ceux qui n'aspirent dans la vie qu'à tendre vers une glaciale sérénité. Non, je suis du genre sensible, riche en contradictions, avec du tempérament, des envies. Je suis de ceux qui croient que le propre d'un grand amour ou d'une grande amitié, est d'être irremplaçable ! Je suis de ceux qui veulent être envoûtés par leur Circé et je porte la coupe tendue par elle, à mes lèvres !

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