Sale
nuit ! Certainement toutes ces histoires qui me travaillent... Sorti d'un
sommeil trouble, tout empli de ressentiments... je n'ai pu faire mieux que
somnoler, m'agiter et ressasser de l'aigre. Forcément, la nuit on baisse la
garde ! Il y a elle et elle qui ne répondent pas à mes messages depuis
quelques jours, je ne sais pas exactement combien, mais trop pour moi... ça me
torture. Tout particulièrement en ce moment, alors qu'elle (la troisième) démontre par ses attitudes à quel point elle est en déséquilibre...
Détaché, c'est avec plus d'objectivité que j'affronte les mécanismes psychologiques et les comportements
induits qui l'animent. Comme ces attitudes parfois qu'elle prenait, de celles
qu'ont souvent ceux qui ont tout reçu, sans trop de difficultés... Ceux pour
qui la possession ne peut être qu'une raison d'être... Ceux qui s'affichent
tellement sûrs d'eux-mêmes... Ceux qui, évidemment, détiennent la vérité, la
morale universelle ! Ceux pour qui il existe toujours un responsable, un
coupable, autre qu'eux-mêmes, à toutes ces choses qui ne leur conviennent pas... Ceux qui pour se fuir sans cesse, sont sujets aux emportements violents, exubérants et insensés ! Ceux qui, de
toute façon, ont forcément raison ! Ces maux qu'ils s'infligent et qu'ils
infligent autour d'eux ! Tout cela m'éprouve, malgré mon détachement.
Et dans la
foulée, parce que ça fait partie de mon tout, en surgissent aussi d'autres, à
propos, d'elle... Elle qui, de mon point de vue du moment, me néglige... Certes, elle passe parfois... mais, pour dire quoi au juste ? Toujours trop occupée, ou torturée, même pour un signe... c'est dire l'indifférence ou c'est dire l'embarras...
Mon prisme aussi doit être affecté, je fais un peu de paranoïa... Mais ces faux
semblants, prétextes, vrais tourments... font que parfois les rêves s'estompent, laissant réapparaître ces ordinaires petits cauchemars, si troublants. C'est
épuisant de rabâcher toute la nuit durant tous ces inutiles ressentiments !
Alors
qu'il suffirait...
Alors
qu'il suffirait qu'elle s'avance, qu'elle m'enlace, ne m'offrant d'autre choix
qu'à mon tour l'enlacer... Pour que tout s'arrête... et qu'on s'adonne au
calme...
Alors
qu'il suffirait, qu'elle m'attrape, qu'elle m'embrasse, ne m'offrant d'autres
choix qu'à mon tour l'embrasser... Pour que plus rien n'ait d'importance... et
qu'on s'émerveille du pouvoir de la douceur ou d'un sourire.
S'embrasser,
s'enlacer, s'enfouir l'un dans l'autre, et tout paraît différent... Ce qui
semblait si important l'instant d'avant s'avère soudain tellement insignifiant.
Je pars
à la campagne, seul, même V ne m'accompagnera pas cette fois-ci, faute de
nouvelles et d'organisation. Ça me fait toujours quelque chose quand je pars
là-bas sans elle (la cinquième "elle", heureusement qu'il en reste
deux qui ne me tourmentent pas... cette fois)…
Bon V ne
sera pas là, mais d'un autre côté, P viendra cette fois. Il arrivera tout
équipé de la tête aux pieds, pour chasser champignons et escargots et tout ce
qui se chasse ou se ramasse ici... Il paraît que la lune est propice à l'exercice, qu'elle est
prometteuse... alors il s'est invité. Bien sûr, pour notre plaisir à tous. Il
arrivera comme à son habitude, tonitruant, agité, les bras chargés... Du coup,
le weekend risque, lui aussi, d'être chargé et agité. Déjà, j'aurai tout juste
le temps de publier ce mot juste avant qu'il arrive...
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