(journal de mes sensations)

mardi 26 août 2014

Je ne fais que "passer".

Un point, en plein milieu du dos, une vertèbre peut-être... Impossible d'être allongé sur le dos, la position provoque de violentes et douloureuses contractions musculaires dans l'abdomen... Dormir sur le côté s'avère épuisant. Pas d'organes dans le secteur hormis les poumons... puisque de profondes inspirations et expirations ne provoquent aucune douleur... j'en déduis, pour me rassurer, que ce doit être autre chose... Voilà qui casse mon rythme. À l'évidence, le physique tend à me lâcher, ou bien, est-ce le moral ?
Ce fut pourtant une belle semaine. Il y eut d'abord une rencontre, prévue de longue date... Ce fut l'occasion d'un fort agréable moment, d'échange, de reconnaissance avec, pour reprendre ses propres mots, une délicieuse personne...
Vendredi, j'ai retrouvé I à la Bourse, nous avons déjeuné ensemble puis je suis rentré à pied en flânant trois heures durant... le matin même, j'avais couru une heure... peut-être en ai-je trop fait, peut-être est-ce là l'origine de ce drôle de mal qui la nuit, nuit à mon sommeil ? Bien que les jambes me "tiraillaient"... j'ai pris le chemin des écoliers, cédant à ma curiosité, je suis passé rue de R... Oh ! Rien de malsain, enfin j'espère que ça ne serait pas pris comme telle... c'est tout simplement plus fort que moi, par inquiétude, par intérêt... pour ce qui m'appartient, qui appartient à ma vie d'une certaine manière. Je veux dire, que dans ce cas précis, je suis tout, tout sauf indifférent... même si, finalement, je le devrais, afin d'un peu rééquilibrer... Mais alors, sans doute, tout disparaîtrait... Je suis d'ailleurs resté très discret... Mais, c'était inutile... il n'y avait rien, rien de visible en tout cas. Rien qui laisse présumer une activité.
Deux sentiments m'ont alors submergé ; d'abord l'inquiétude, la crainte d'une nouvelle dérive, d'un égarement supplémentaire et des possibles conséquences que cela pourrait avoir... Puis un autre, presque honteux celui là (encore que...), que finalement, tous ces soi-disant beaux partis n'en sont pas forcément, qu'il y a souvent un loup, un vice qui se cache… des déconvenues qui les accompagnes.
Les Puces, celles de Montreuil et celles de Saint Ouen, un grand écart parisien, avec J, le samedi après-midi. Puis la soirée à regarder un film des frères Cohen et à écouter tout ce qui me faisait vibrer à son âge. Elle adore... elle a récupéré tous mes vinyles et s'est procuré une platine pour se les passer. Le lendemain matin, nous sommes allés au marché d'Aligre, où nous avons retrouvé I, son compagnon et mon ami P, pour déjeuner en famille au Chat bossu.
Bossu, c'est la sensation que j'ai, d'avoir une bosse, juste dans le milieu du dos...
Avec J, on a dégagé de dessous mon évier une de ces vieilles caisses à pommes que j'avais achetée dans une brocante, je la lui ai donnée parce qu'elle en cherchait une pour s'en faire une table de nuit...
De retour en fin de journée, j'ai entassé sous l'évier toutes ces gamelles que je n'utilise jamais... Même sous la table, il reste deux cartons pleins de vaisselle... là-bas, des cartons pleins de livres... je campe !
Bien peu ont cette conscience que j'ai de ne faire que passer... En fait, je suis devenu un vagabond immobile ! Que penser de cette phobie que j'ai de "posséder" ? De posséder autre chose que des émotions, des sentiments... qui me transportent. Et de cette coutume, partout où je passe, de laisser en partant comme j'ai trouvé en arrivant ?  

2 commentaires:

  1. Un p'tit côté nomade un p'tit côté bohème ....les vagabondages forment nos rêves.....

    RépondreSupprimer
  2. j'ai fréquenté épisodiquement Le chat bossu, Paris 12e... du temps où Claude était encore derrière le bar, avec son grand rire, ses sourires à faire pétiller tous les yeux des clients, son café au bar à 1€, ses ravioles au parmesan...
    du temps où je faisais des remplacements dans un petit atelier de quartier pour des enfants aimant bricoler des petits trucs à partir de bidules recyclés....
    du temps où...

    RépondreSupprimer