(journal de mes sensations)

samedi 24 mai 2014

Cette tendresse désespérée...

Je suis, sans doute, le plus surpris ! C'est en fait, la faute d'une petite bulle d'émotion qui semble avoir réussi à s'immiscer, bien malgré moi, à travers les mailles de... ces attitudes... de vie que je m'impose désormais.
Elle éclate à l'instant me poussant à cela... quelques jours après que le choc a eu lieu, preuve évidente de l'existence d'une profonde fissure.
Un choc provoqué par un visage, aperçu dans un film... c'est stupide ! Un film sans intérêt, hormis cette actrice, sa silhouette, son visage, sa douceur si particulière. Une actrice que je n'avais jamais vue avant ! Sans que je puisse dire pourquoi et même que je m'en aperçoive, ce visage éveilla tout doucement mon intérêt, me charmant au fur et à mesure des scènes... puis, il me bouleversa... comme l'avait fait un jour celui qu'il venait de me rappeler. C'est au détour d'un angle, d'une expression ou d'une ombre passante, que je me fis surprendre... Bon sang ! je n'ai vraiment aucune contenance de caractère !
Perturbé, j'ai voulu en savoir plus, qui elle était, d'où elle venait... et au fil des photos observées ces similitudes que j'avais devinées se confirmèrent, me donnant la sensation à chaque fois de recevoir une décharge électrique.
J'en rêvais la nuit suivante. Ce visage, tout à la fois, anguleux et d'une extraordinaire douceur, si volontaire et pourtant si terriblement anxieux ; ce visage, baisait mes lèvres et mes tempes avec cette tendresse désespérée... qu'aucun autre être n'avait su m'offrir avant et, j'imagine, qu'aucun autre être ne saura m'offrir...
Il faut que ce manque soit d'une extraordinaire violence pour être à ce point et après tout ce temps passé, encore capable de me faire ainsi vaciller.
J'ai compris que je ne serai jamais celui que je me destinais à être... que quelque chose d'irréversible s'était produit, m'avait fauché ou plus vraisemblablement, changé... et qu'il me faut dorénavant penser différemment. Après ces dernières années, passées dans le silence et l'isolement, j'ai, aujourd'hui, l'impression de sortir d'une longue dépression, d'un drôle de sommeil. Je prends la mesure de ce dont je m'extrais avec tant de difficulté... N'ayant d'autre choix que celui d'accepter d'être à jamais différent, à jamais... marqué !
Je me dis que ce qui a été vrai et sincère ne peut s'oublier, alors qu'il faudra bien faire avec... Et que derrière chacune de mes insouciances passagères, une vision, une odeur, une sensation... pourrait tout à coup me gifler.

4 commentaires:

  1. Faire avec....c'est tout une harmonie...que vous semblez approcher. Ravie de vous lire...de nouveau.

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  2. Merci Douce.
    Vous et d'autres, êtes toujours là... Quel encouragement !

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  3. Et que derrière chacune de mes insouciances passagères, une vision, une odeur, une sensation... pourrait tout à coup me gifler.

    Et vous pourriez, bien sûr, avancer l'autre joue, n'est-ce pas?!

    - Je retiens cette phrase. Pour sa beauté.
    Et encore deux-trois autres que je garde sous silence. -


    Beau retour, Écrits et chuchotements!

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  4. J'ai bien peur que oui... Merci pour vos compliments, Moleskine.

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