(journal de mes sensations)

lundi 26 mai 2014

À suivre...

Par où commencer ? Mes idées se bousculent... Je sais qu'il faut me calmer, laisser faire, mais c'est plus facile à dire qu'à faire !
... J'ai repris la clope ! Il y a quelques mois. Je n'en fume que deux ou trois, toujours le soir. Beaucoup plus si c'est à l'occasion d'un verre avec des proches, mais parfois aucune. À l'occasion de ces quelques abus, les premières sont plaisantes, les suivantes, de stupides réflexes... Et le lendemain, toujours, je les regrette. Comme par souci d'équilibre, deux sentiments se contredisent, le premier revendique le plaisir, un laisser-aller au plaisir aussi morbide soit-il... Le second me reproche d'avoir failli... d'avoir mis fin à une œuvre poursuivie treize ans durant !
Ce qui m'ennuie le plus, ce sont des détails, comme cette haleine désagréable et cette odeur sur soi, chez soi... Mais pour l'instant, je m'en accommode, je n'ai personne à embrasser, personne à enlacer !
C'est un peu comme la reprise de ce journal. Reprise... je m'avance un peu ! Disons la résurrection d'une envie ou, peut-être, d'une nature... Quoi qu'il en soit, il faut que j'évite de m'emballer, que je me contente de n'en faire qu'à mon cœur !
Je dois dire que D. y est, involontairement, pour quelque chose. J'ai découvert, lors d'un récent voyage, qu'elle tenait un journal... Déjà, trois gros cahiers, tous semblables, noirs et sobres. Toujours écrits à la main, où qu'elle se trouve, dès que ça la prend. Je suis admiratif !
Nous en avons parlé, non pas du contenu, mais de ce que l'on ne sait pas pour quoi, ni pourquoi cela nous pousse à ça.... j'ai alors découvert en elle des sentiments que j'ai. J'imagine que cela m'a encouragé à surmonter cette honte d'avoir arrêté, celle qui vous pousse à la lâcheté plutôt qu'à recommencer.
Il faut dire que j'avais perdu le sens du présent... Je tentais de faire de mes désirs la réalité, je cherchais même, parfois, à orienter l'avenir. Je dois me concentrer essentiellement sur ma vérité ; la Vérité n'est qu'un leurre... 

7 commentaires:

  1. étonnant journal intime ouvert au public, quoique.
    comme si personne ne le lisait mais...même pas grave !
    j'arrive ici, ce tard soir, d'ailleurs je vais coucher mes yeux dans qq minutes, mais voilà, comme je n'ai lu que trois billets et qu'ils ne sont émaillé d'aucun commentaire, forcément ça interpelle.
    un peu comme des bouteilles remises au gré des courant marin, confiées aux goélands, dont on ne sait si elles seront lues.
    l'écrit poétique, en prose ou en journal "intime" me fait l'impression (personnelle) de lent cheminement rédempteur, histoire de poser avec douceur et circonspection un baume qui lentement fera son œuvre réparatrice.
    je me fait l'effet d'être un cheveu dans votre assiette, débarquant là où je n'ai pas été invitée, recevez mes excuses par avance si cela vous déplaît.
    je reviendrai voir votre réponse ? et si vous le permettez... me promènerai parmi vos papiers s'égrenant ici.

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour et avant tout, merci pour cette marque d'intérêt.
    Dans l'ensemble, vous avez raison. C'est avant tout le besoin irrépressible d'exprimer une sensation tout autant singulière qu'universelle. Quant au fait de le faire ici, c'est sans doute que je ne suis pas tout à fait insensible à la reconnaissance... Peut-être, y-a-t-il là un peu d'exhibitionnisme aussi ?
    Les commentaires ? Mon sujet ne se prête que si peu au débat... Et je vous avoue qu'en plus grand nombre, je pense qu'ils m'incommoderaient. Tout s'est en fait imposé d'une manière si naturelle.
    Disons qu'il s'agit d'un exercice... pour progresser... Un exercice où chaque billet serait comme une séance de yoga, pratiquée dans une classe ouverte à tous ceux que cela intéresse et que le hasard, ou autre chose, a amené là.
    Pour toutes ces raisons, votre intervention ne me déplaît pas et sachez que je réponds à votre intérêt par un sourire, de ceux qui expriment la connivence, la sympathie. Alors, vous permettre quoi ? Vos intentions ne me flattent-elles pas déjà ?

    RépondreSupprimer
  3. Je reprends le fil de la conversation, qui m'amuse puisqu'à la fois personnel (caché dans les commentaires et non pas dans les billets postés) et public pour qui s'intéresserait tout à coup aux commentaires.
    Relisant mon petit courrier nocturne, en fait...le redécouvrant comme si je l'avais écrit saoulée au creux de la nuit (mais bon, c'est une hypothèse à mettre de côté, je ne bois qu'en gourmet), je remarque les qq coquilles l'émaillant (zut !) et, ma foi, je suis toujours en accord avec ce que je vous disais.
    Bien m'a pris de relire, parce que j'étais partie pour vous assaisonner d'une identique sauce sur ce que l'écrit peut comporter comme effet thérapeutique. Je vous épargnerais donc la redondance et saluerais vos mots, je vous cite : "Disons qu'il s'agit d'un exercice... pour progresser... Un exercice où chaque billet serait comme une séance de yoga, pratiquée dans une classe ouverte à tous ceux que cela intéresse et que le hasard, ou autre chose, a amené là."
    Maintenant, sans plus étaler ici mon intimité, qui n'a rien à y faire, je vous confierais encore deux ou trois choses :
    J'ai attendu ce moment (ce soir) pour venir voir, avec une vraie curiosité, si vous consultiez régulièrement votre journal et ses commentaires (je ne sais comment votre hébergeur fonctionne) et si (oui oui) vous n'aviez pas trop sourcillé à ce commentaire venu de je ne sais où. J'emploie sciemment le verbe "sourciller" plus dans l'image du sourcil qui se lève, marquant une humeur, un sentiment, une réaction muette mais tout à fait éloquente.
    Revenir ici est intéressant car les réponses s'égrainent dans un ordre qui permet d'en suivre la genèse, exercice plus difficile via mail.
    Reprenant la notion du journal intime, pas si intime que cela, je viens de perdre une personne qui m'était très chère, je suis en deuil, et depuis qq jours me (re)trotte à l'esprit cette nécessité de coucher sur "papier" ce que je savais d'elle. Ne serait-ce que pour ne pas ajouter ce chagrin intense à d'autres tristesses pas encore nettoyées. Car telle est mon intention, tenter par l'écrit d'apaiser la rivière interne.
    Enfin, votre écriture a interpellé une couleur en moi, nous ne nous connaissons pas, je puis même vous dire que je viens de pleurer en écrivant ces derniers mots, sans rougir, magie de la dématérialisation du web...et c'est tant mieux.

    Je vais donc me promener un peu plus dans vos billets, entre deux écrits des miens.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. (Sourire…)
      Quelles coquilles ? Il faut dire que je ne remarque même pas les miennes qui doivent être bien plus grosses (si vous acceptez la comparaison)… Dyslexique, en partie autiste, et j'en passe... ma conscience se trouve ailleurs... la nature fait bien les choses.
      En principe, j'évite de me relire ; si je le faisais, je crois que ce journal n'existerait pas.
      Quant à mon hébergeur, son fonctionnement n’a, certes, pas que des avantages, mais il a au moins celui de m'avertir par mail dès qu'un commentaire m'a été offert...
      J'aurai pu, à l'occasion de cette phrase (à mon tour de vous citer) : "J'emploie sciemment le verbe "sourciller" plus dans l'image du sourcil qui se lève, marquant une humeur, un sentiment, une réaction muette, mais tout à fait éloquente.", vous montrer une autre facette de ma personnalité, une certaine tournure d’esprit plutôt propice à l’humour (parfois même, comment dire… leste !) et à la dérision... mais, en l'occurrence, c'eut été déplacé. Tout cela pour vous démontrer que je suis aussi capable d’élégance. Perdre un proche est l’expérience la plus déconcertante qui soit.
      Quoi qu’il en soit, chère anonyme, je vous souhaite une agréable balade dans les méandres de mon âme.
      Passons donc à cet autre commentaire laissé sur mon billet "En tête"...

      Supprimer
    2. J'ai œuvré tard hier soir, seule devant mon écran, à entamer ce que je m'étais promis : ouvrir un blog perso. Avec la perspective en tête : coucher sur "papier" tout ce que je sais d'elle. Tout ce que je savais.
      Je déteste ce temps imparfait.
      [J'ai copié votre délicate volonté d'anonymat en ne prenant que l'initiale de son prénom (je vous l'avoue ici).] Je ne suis pas néophyte en matière de blog, mais celui-ci est, comme vous l'avez compris, particulier.
      Je resterai cependant "anonyme" chez vous, si vous le permettez. C'est plus simple.
      La seule personne, autre que moi, qui pourrait être intéressée par ce que j'écris sur Blogspot, serait son fils ou, à la rigueur deux ou trois personnes de ma connaissance qui l'aient connue et comprendraient l'objectif rédactionnel de mémoire et d'amour.

      PS
      Je n'ai pensé, ni ne pense de personne qu'il y aurait ici ou là un manque d'élégance. Il n'y a rien dans vos réponses ni sur les quelques billets que j'ai pu lire qui pourraient faire penser à ceci.
      Que vous soyez leste dans vos réactions, humoristique dans vos sourires et élégant dans votre écriture me paraît plus que vraisemblable (sourire). Vous êtes très à l'aise dans l'écrit, effectivement, et c'est un véritable plaisir de lire vos billets.

      Supprimer