(journal de mes sensations)

vendredi 1 juillet 2011

Question d'envie

Certains jours, je me demande : à quoi bon...
Alors je prends le temps de la réflexion, ou plus exactement le temps du rien, le temps du vide, des compulsions... sans lire ni écrire un mot, porté, emporté par la vie végétative... Pas d'effort, mais il faut bien le reconnaître, pas de plaisir, de la peine... du quotidien...
(Est-ce que ce sont ces statistiques qui m'indiquent que la région parisienne me boude depuis quelque temps... Ça veut dire beaucoup pour moi... sans que cela soit trop, j'ai le sens de ce que je dois... Et, le pire même, c'est que ça me met en colère autant que ça me bouleverse) 
À peine fait-on quelque chose, que l'on devient prétentieux... qu'un seul qui crée vienne se targuer auprès de moi d'être resté humble et je ricanerai... moi qui pensais que, peut-être, je faisais cela pour plus de raisons qu'elle et moi... quelle sottise, quelle méprise sur ma propre nature et sur ce qui motive mes débordements. C'est là un tout si complexe, si précaire, qu'une seule pièce manque et tout part en vrille... 
Aucune surprise en revanche sur celle des autres... est-ce juste d'écrire cela ? ce n'est que l'expression d'une déception persistante qui n'est plus éteinte par le souffle frais de surprenants inattendus... 
Je me trouve atteins, au centre... intimement, alors même que je sais ne devoir plus rien attendre, que tout a été orchestré avec maestria, a été voulu... mais on ne se refait pas, j'ai toujours eu l'espoir plus renversant que la lucidité.
Quant aux promesses... c'est avant tout une question d'envie, on en a ou pas, le reste n'est que balivernes...
Tout au long de ce temps de réflexion, j'ai imaginé des phrases beaucoup plus incisives, précises... Ressassant les humiliations, les hontes, combien de fois le sang m'est soudain monté à la tête me donnant des envies...
J'en conviens, pour moi écrire c'est, bien plus que poursuivre une idée, déverser mes obsessions en même temps que mes caprices ; ce devrait être de tout consigner, sans exceptions, à tord ou à raison... Je ne peux cependant m'y résoudre, tout à fait... Qui plus est, je ne suis pas persuadé que causer autant de mal qu'il vous en a été fait, soulage... 
Mais que de nuit sans répits... encore aujourd'hui.
(Puis, Paris semble à nouveau se souvenir... pour quelles raisons ?)
Ce qui compte, c'est la constance. On ne se rattrape pas toujours aux branches. Même gymnaste de haut vol, un salto arrière de trop et c'est une nuque brisée.
Je pense à ce regard que j'avais dès qu'elle apparaissait... jamais il n'avait été aussi clair, aussi limpide !
C'était un regard d'âme enveloppant l'autre d'une aura, cristalline, concentrant la lumière.
Un regard brisé, dont les éclats ne cessent de me blesser...
Écrire c'est souffrir, ne pas le faire, c'est pire.

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