(journal de mes sensations)

samedi 2 juillet 2011

Frissons

Allongé, inerte, les yeux collés au plafond, soudain un frisson... cette tendresse, elle me manque ! 
Écrivant cela, je me ravise... le sexe me manque, et y remédier n'est pas, ou ne devrait plus être, un problème... mais pour cet essentiel qu'est la tendresse, la vraie, celle qui vient de si loin qu'on est incapable de découvrir où elle née, celle dont il importe tout autant de recevoir que de donner, celle qu'aucune volonté ne peut contenir, 
celle qui vous fait traverser Paris comme un fou, à vélo, monter en courant six étages pour porter un fruit, une fleur, un geste, un regard... 
en définir l'inexistence par le seul mot de manque, n'est pas suffisant.
Cette absence c'est, 
une hirondelle à terre ; une carpe échoué ; le faon qu'emporte le loup ! 
Un orage sans pluie ; un torrent de pierres ; de grands peupliers sans vent  !
C'est un enfant malade ! 
Que de tels frissons surviennent, puissent survenir, laissent à penser que le dernier mot ne peut pas être : rien !
Tant qu'on peut être déçu, c'est qu'on peut être comblé ! 

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