Vendredi 26 novembre 10h54, Gmail m'indique l'arrivée d'un message, ainsi que le nom de son expéditeur...
… Quelque part dans le monde une ombre file, nerveuse, courbée, à la main une Kalachnikov AK-47, le «tacatacata» si particulier à cette arme annonce le sang. Les projectiles vrombissent en filant à sept cents mètres seconde. L'air tremble de l'onde de choc qui les précède. La première balle de 7,62 mm, chauffée à blanc par le frottement de l'air, déchire la chair, brise la dernière côte à droite et... éclate le foie ! Il est 10h54.
C'est encore trop rapide, imaginez la scène au ralenti, image par image, jusqu'à distinguer la première balle qui s'approche, les autres qui arrivent...
J'ouvre le mail, vingt-six mots en rafale, écrits à la hâte... laconiques.
… Le haut du corps semble s'être vidé de tout son sang, le visage prend la couleur de l'âme. Les muscles des jambes brûlent, se tétanisent... Vingt-quatre autres balles sifflent comme des guêpes, un impact sourd, plus haut, plus à gauche, la vingt-sixième porte un nom gravé dans le plomb, le corps s'effondre, hagard... Il est 10h55.
Est-ce l'ombre d'une femme qui passe ?
Est-ce l'ombre d'une femme qui passe ?
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