(journal de mes sensations)

jeudi 18 novembre 2010

Pensées obsessionnelles...

"Deux doctrines opposées ne sont que des déviations de la même vérité. Passant de l’une à l’autre, on ne change pas plus d’idéal qu’on ne change d’objet quand on contemple un même objet sous ses faces différentes."
Henri de Montherlant.
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À mes yeux, elle est belle, mais aux siens je n'étais pas beau. Il ne s'agit pas là d'apparence, mais d'immanence. Bien que...
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Bien que conscients, dans l'espace et le temps, que tous ces mensonges et abus sont, sans doute, muent par une prétention soucieuse tout autant que désespérée, de vouloir contrôler sa vie, le monde autour de soi plutôt que de s'y abandonner, et qu'aucun présage ne semble indiquer que cela changera... Malgré tout cela, je me surprends à être toujours partant, toujours croyant. C'est dire ce que je ressens... 
A peine un mot dit d'elle et c'est un appel ! Maudit soit-il... Ainsi soit-il...
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Cet amour que je lui porte relègue la magnanimité et la compassion à des artifices de charmeur sur le retour, de dragueur de la dernière chance ! Même mon étonnante empathie ne peut en venir à bout. C'est une bête féroce et puissante, Bukowski l'appelait : "le chien de l'enfer" !
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Il est des silences lourds d'incompréhension, aux relents nauséabonds de lâchetés... Et je pense à ces mots de Racine, "Je l'ai trop aimé pour ne point le haïr." D'Andromaque à Cassandre, la tragédie Grecque est bien en dessous de la réalité psychologique de ces êtres que nous sommes, massacrés autant par nous-mêmes que par ceux qui nous ont engendré. Tentant de se redresser.
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La transmission se joue du temps, la communication de l'espace. Le second est infiniment plus fragile, sans doute parce que dans un certain sens il dépend du premier. Il est pourtant infiniment plus utile dans les affaires de cul, les affaires de cœur, les relations humaines.
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J'avais pour elle tant de mots que je n'avais pas le temps de les écrire, certains étaient beaux, d'autres naïfs, puérils, mes mains ne pouvaient tous les contenir, occupées qu'elles étaient à rêver de sa peau.
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Jamais sans courage je passais de l'espoir au hurlement, repoussant toutes incertitudes, méprisant l'évidence, ne faisant corps qu'avec mes tourments. Avançant tel un don Quichotte, habité !
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"Love is just another dirty lie. I know about love. Love always hangs up behind the bathroom door. It smells like Lysol. To hell with love." Ernest Hemingway.
C'est là un coup de sang !
Lorsque l'on sait ce qui l'a poussé à en finir, on comprend qu'il ne soit pas donné à tous de savoir aimer, ou d'en prendre le risque...
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Je lui aurai donné mon sang, connaissant la valeur de sa vie. Et tant qu'elle me soufflait que rien n'était défini, tout était permis... J'avais confiance en elle, même en sachant qu'elle ne me disait pas... tout !
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Gérard de Nerval, Ernest Hemingway, Jack London, Romain Gary, Anne Sexton, Henri de Montherlant... poètes, écrivains, que j'admire... Quel effroi de découvrir que le seul acte qui les unis et qui soit à ma portée, ait quelque chose de définitif qui me donne le vertige ! Essayons d'en atteindre d'autres en attendant de bonnes raisons.
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Intimement, je sais que j'étais dans le vrai. Trop intimement peut-être ?
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Tant de mots inutiles et extraordinaires.
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Sensation... de froid intérieur...

                                                                            

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