(journal de mes sensations)

dimanche 27 juin 2010

Mise à nu.


Chaque jour je m'éprouve dans l'isolement, dans la douleur, avec persévérance, pour me convaincre que je ne suis pas ce que je suis, par faiblesse ou manque de substance. Ne subsiste en moi qu'un acharnement vital à chercher le talent et l'élan pour écrire, avec le plus de justesse possible, ce que je ressens ! Je ne parle pas d'un travail tenace et constant à écrire, réécrire, donner un sens, un rythme à mes mots, je n'attends que ce moment. Mais plutôt d'un travail sur soi, un travail de fond. Réussir à se désinhiber pour enfin libérer cette créativité qui foisonne en moi. Je peux rester des jours entiers sans dire un mot, sans faire un geste de trop, mais avec une activité intérieure si intense, si violente, que ces moments m'épuisent, me vident, me fragilisent. Je m'immisce dans chacun de mes moi, chacune de mes pensées, à la recherche des liens corrompus, des trouble-idées. J'inspecte mes émotions, j'éprouve mes sensations, j'exacerbe ma sensibilité. Tout est là sous ma peau, derrière mes yeux, ça pousse et je souffre. D'une part sensible à l'extrême je ressens et devine l'essentiel, d'autre part j'analyse, j'intellectualise. Mon cœur m'indique des choses que ma raison refuse. Et si ma muse m'abuse ? Être rêveur et lucide, c'est un châtiment !
Je vis sur le fil, toujours en péril !

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